Souple, facile à mettre en place, le statut d’autoentrepreneur présente bien des avantages pour lancer son activité. Découvrez la fiche pratique du micro-entrepreneur.
Quels sont les plafonds d’activité de l’autoentreprise ?
Statut ou régime juridique plutôt que réelle société, l’autoentreprise est soumise à des plafonds :
- 70 000 € pour les activités de prestations de services et les professions libérales BNC ou BIC,
- 170 000 € pour les activités de commerce et de fourniture de logement.
Si vous franchissez ces seuils, vous perdrez le bénéfice du régime micro-social l’année suivante, vous devrez vous acquitter des cotisations sociales et si vous avez opté pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, celui-ci ne sera plus applicable.
L’autoentrepreneur est également en franchise de TVA, ce qui signifie qu’il n’est pas tenu de la déclarer car il ne la facture pas ni ne la récupère. Là-aussi, il ne faut pas dépasser deux plafonds :
- 33 200 € pour les prestations de services et les professions libérales relevant des BNC et des BIC,
- 82 800 € pour les activités de commerce, de restauration et de fourniture de logement.
Les avantages du statut autoentrepreneur
- Les démarches allégées
Vous n’avez pas à rédiger de statuts pour créer votre micro-entreprise, seulement à remplir un formulaire Cerfa. En outre, vous serez soumis à une comptabilité allégée qui consiste simplement à tenir un livre de recettes des biens vendus ou des prestations effectuées, classées par ordre chronologique, accompagnées des justificatifs (factures).
- Le régime social avantageux
Grâce au statut d’auto-entrepreneur, vous bénéficiez immédiatement du régime micro-social simplifié, par lequel vous réglez chaque mois ou chaque trimestre le montant de vos cotisations sociales. Celles-ci sont calculées en fonction du chiffre d’affaires réalisé sur la période choisie. S’il est égal à zéro, vous ne devez rien à l’administration.
- La fiscalité allégée
Vous n’aurez pas de TVA à déclarer ou à régler et par ailleurs, vous serez dispensé de cotisation foncière des entreprises la première année suivant la déclaration de création. Vous avez également la possibilité de choisir entre un prélèvement libératoire forfaitaire, qui vous permet de régler en plus de vos cotisations sociales votre impôt sur le revenu, ou une déclaration annuelle classique, après un abattement variable en fonction de l’activité (71% du CA pour les activités commerciales, 50% pour les BIC et 34% pour les BNC).
- La possibilité, sous conditions, de concilier l’autoentreprise avec une activité salariée et même avec le statut de fonctionnaire
Les inconvénients du statut d’auto-entrepreneur
Même s’ils sont peu nombreux, ils doivent être connus. En tant qu’auto-entrepreneur, vous relèverez de la Sécurité sociale des indépendants et vous devrez atteindre un CA minimum variable en fonction du type d’activité (commerciale, prestations de services ou profession libérale) pour valider des trimestres de retraite. En outre, vous ne possédez pas de couverture chômage avec Pôle Emploi. Enfin, vous êtes responsable de manière illimitée pour les dettes que vous contractez avec les tiers. Cependant, la déclaration d’insaisissabilité peut vous permettre de protéger votre résidence principale.
Comment devenir auto-entrepreneur ?
Avant de vous lancer, vous devrez déclarer votre autoentreprise auprès de l’URSSAF, pour obtenir le numéro SIRET indispensable à l’exercice de votre activité. Il vous faudra ainsi remplir un formulaire Cerfa de déclaration et l’accompagner des pièces justificatives nécessaires (identité).
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